Coumba
Sidibé est l'une des pionnières d'une nouvelle génération
des chanteuses de la région du Wassoulou au sud du Mali, qui
avait émergé à la fin des années 80, comme
Oumou Sangaré, Kagbe Sidibé, Sali Sidibé et bien
d'autres. Pas comme les griots qui chantent surtout des louanges à
leur jatigui, ces jeunes chanteuses chantent plutôt des sujets
contemporains, des problèmes sociaux. Bien que ces chanteuses
soient principalement peulhs, elles chantent en dialecte wassoulou de
la langue bambara.
La musique wassoulou pentatonique est très différente
de la musique malinké et fait penser aux rythmes de la musique
des chasseurs maliens qui est joué avec le Dozon N'Goni (luth
des chasseurs), mais la musique du wassoulou est plutôt joué
avec le Kamelen N'Goni (luth des jeunes à 6 cordes). D'autres
instruments utilisés sont le violon traditionnel à une
corde, le soukou, le M'Bolon, le djembé et la guitare électrique.
Les rythmes sont répétitifs et hypnotisant, mais laissent
la place aux improvisations sur les instruments à cordes.
Coumba chante depuis l'âge de 7 ans, et commença sa carrière
professionnelle dans l'Ensemble Instrumental National du Mali dans les
années 70. Sa voix est plus rauque que celle d'Oumou Sangaré,
et plus "jazz" que celle de Sali Sidibé. Elle est une
star au Mali, mais n'est pas très connue hors de son pays. Ses
albums n'ont pas bien été distribués sur le plan
international, mais quelques chansons figurent sur les deux compilations
Wassoulou Sound édité par Stern's Music. |