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Originaire de Kita, Djénèba Seck est née à Bamako au début des années 70, d'un père Infirmier d'Etat et d'une mère Sage Femme d'Etat. Djénéba
Seck très timide, a trouvé dans le théâtre le moyen de vaincre sa timidité
en fréquentant les troupes artistiques et culturelles de son quartier.
Contrairement à la plupart de nos artistes, elle fut encouragée par
ses parents. Sans doute avaient ils pressentit en elle un talent caché
d'artiste ! Elle
troque sa plume d'écolière pour la scène artistique. En 1986, Sékou
Kouyaté (qui fut l'un de ses encadreurs), créa son groupe
musical, et engage Djénéba Seck comme choriste. Son sérieux dans le
travail et sa voix incorruptible l'aidera à s'imposer comme une relève
sûre de la musique malienne.
Loin de se décourager, notre Djénèba retrouve sa passion de l'enfance
: le théâtre. Parallèlement à ses activités théâtrales, Djénèba Seck
répétait avec l'orchestre du district de Bamako "Bama Saba" (les trois
caïmans). En
1991, le vent du changement souffle sur le continent, Djénèba Seck enregistre
son premier album "single" au studio Oubien à Bamako (maintenant studio
Bogolan) avec la bénédiction
de Abdoulaye Traoré dit Warren. Pour un coup d'essai,
ce fut un coup de…génie! "Kankéléntiguya", un album, taillé sur mesure,
s'impose comme l'hymne de la transition démocratique au Mali. En 1995, elle prépare son second album "Kounkanko Kononni" qui sortira en 1996 et dont la vente dépasse toutes les prévisions. En 1997, Djénèba Seck est invitée par "Mali kounafoni" (un journal des ressortissants maliens en France), Ibrahima Sylla l'engage pour la réalisation d'un meddle (pot pourri) "Grobinées" aux cotés de Sona Tata Diabaté, Hadja Maningbé…. Djénéba justifie pleinement sa position "d'outsider". Toujours
à la recherche de plus de nuances et de richesses dans ses compositions
musicales, elle signe chez Syllart production "Djourou" (le crédit,
le capital) en juillet 1999. Djourou, un album inédit comportant ces
titres habillés d'un esprit nouveau. Djénèba Seck puise son inspiration
dans le vécu quotidien de ses concitoyens. Sa philosophie, sa voix incorruptible
et la maîtrise de son art rendent les mélomanes heureux.
Mag : Un mot n'a de sens que s'il est placé dans un contexte,
que voulez vous dire par "Djourou" ? Si
cela est, avez vous récolté ce que vous avez semé ? Que
Dieu t'entende ! "Kankelétiguya", " Kounkanko Kononi" et maintenant
" Djourou" ont tous eu un franc succès, quel est votre secret ?
Venons-en
à votre album Djourou, qu'est ce qui distingue Djourou des précédents
albums ? Les
stars en générale changent rarement de maison de production, qu'est
ce qui motive votre décision ? Concrètement,
qu'est ce que la musique vous a apporté ? Aujourd'hui,
quelle est la mention qu'on peut donner à la musique malienne ?
Quels sont donc vos projets immédiats ? |
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19/01/2004 |