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Oumar Maïga «Maicher B.», Rappeur Le précurseur du rabbadostyle Membre fondateur du groupe Rabba Boyz, Cheikh Oumar Maïga, alias «Maïcher B » (un sobriquet composé à partir de son nom prénom et du surnom Barou) vole aujourd’hui de ses propres ailes. Mais, s’il est demeuré fidèle au style de ce pose. Né dans les années 70 à Dakar (Sénégal), le jeune Cheikh Oumar s’est très tôt épris de la musique. Une passion assouvie par l’écoute des tubes du Bembeya Jazz, Rail Band, le Tout Puissant Ok Jazz, James Brown, Tina Turner, Eric Clapton, Jimmy Hendrix, Bob Marley, Peter Toch, etc. Un choix varié qui est assez révélateur du talent encore insoupçonné chez l’enfant néanmoins éveillé. Et le destin s’est petit à petit accompli. « Presque tous les jours, nous suivions les militaires à leur retour de l’entraînement jusqu'à la base aérienne. Et une fois à la maison, on interprétait leurs chansons avec nos instruments bricolés», explique Barou. Des concours de danse à l’animation des soirées en passant par des ballets scolaires, Cheikh ne va cesser de révéler ses dons artistiques au grand public. Une intense activité artistique qui ne l’empêche pas de poursuivre ses études jusqu’à l’obtention de ses diplômes de Déclarant en douanes et de comptabilité au CFTQ (1992 à 93). A la fois passionné de musique et de sport, notre Artiste s'est d'abord illustré comme un véritable adepte du "Break dance" au début des années 80, il ne ratait jamais une occasion pour montrer son savoir faire. C'est ainsi, qu'il participe à toutes les activités artistiques et culturelles de son établissement scolaire. La fin des années 80 sont marquées au Mali comme un peu partout en Afrique par une prise de conscience de la jeunesse qui ne se voit plus comme spectateur mais plutôt comme acteur de la vie socio culturel et économique, c'est pour quoi les petits groupes se créent un peu partout en Afrique dans le but de jouer un rôle de premier plan. Ainsi, celui qui sera surnommé Maicher B, s'illustre également dans la pratique du sport (gymnastique, karaté, basket et foot). Bon élève, il deviendra par la suite manager d'un club de gymnastique où il recevait des sportifs des différents de clubs de la capitale. A l'époque, il se faisait surnommer Rochby (comme interprète) et Master en tant que entraîneur. Au début des années 90, le Hip hop fait une entrée fracassante sur le continent, à la faveur du vent de la démocratie, les langues se délient car les pouvoirs autoritaires commencent à se plier sous la pression de la rue. On enregistre alors à la naissance des groupes de rap. Au Mali, l'un des premiers groupes s'appelle Rabba Boyz constitué de Malick Sacko (M’S Lickson), Almoudou Konaté (Mondieu Gaspary) en plus de Maïcher B. Le jeune groupe se fait distinguer par des singles comme "Oh ! You girl", «Am Rastaman» et «Bintouni Furubèsa» (1995). Ce dernier tube est resté un bon moment au sommet des hits maliens. Une année plutard, la bande de Maicher B, recidive avec «Banyèréye» (96) qui véhicule leur style croustillant : rabbadostyle. «C’est du reggae combiner à d’autres styles musicaux. Depuis que "j’évolue en solo, je le mélange au funk, R&B, rap, Techno…», explique Maïcher B. Le style fait tabac et le groupe devint la coqueluche de la jeunesse éveillée. De la 1er édition de «Jouvence Show» à la cérémonie des «Ciwara» en passant par les Rencontres de la photographie africaine de Bamako, «Echo Sida», Tabale… les Rabba Boyz sont au rendez-vous de tous les grands événements culturels et artistiques du pays. Et dans la foulée le groupe sort son premier album en 1997. Il s’ensuit des spectacles dans la capitale et à l’intérieur du pays. Mais, au lieu de les consolider, ce succès fragilise les rapports au sein du groupe. «En 1998, nous sommes séparés. Chacun a entrepris d’autres activités», raconte Cheikh Oumar. La bande s'est réunie à nouveau en 2002. Querelle de leadership ou fougue de jeunesse, en tout cas le mal est déjà fait parce que les retrouvailles ne durent pas plus d’une année. La rupture est définitivement consommée. En fin 2002, Cheikh Oumar Maïga décide de voler de ses propres ailes. «Kankelentigui», une reprise sous l’étiquette de single lui permet de rester en contact avec la scène et ses fans. «L’expérience avec mes camarades a été très enrichissante pour moi. L’esprit du groupe, les échanges m’ont permis de mieux progresser dans ma carrière et d’avoir assez d’idée pour me lancer dans cette carrière solo», explique Maïcher B des Rabba Boyz resté fidèle au style rabbadostyle. Les prestations lors des concerts et ses featuring avec des potes comme Yeli Fuzzo, Ta-K-Mi, etc. lui permettent de se mettre en évidence. Il en profite pour concocter son tout premier album solo. Une œuvre de dix titres attendus très bientôt chez les disquaires. Un Opus sur lequel il a invité Diata Sya, OBG, TA-K-MI, Raphaël, Dr Filany, Cool T J et Banks pour véhiculer des messages de paix, d’union, d’attente et de synergie d’action pour «construire le pays». Le Rappeur engagé espère que cet album va lui permettre de reconquérir les mélomanes du pays et de lui frayer un chemin vers le show biz international. Légitime aspiration pour un artiste ambitieux. |
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04/04/2004 |