Salimata
Diakité dite Diagawara Sali
Originaire du Wassoulou, précisément de Mariya-ferela, arrondissement
de Yorobougoula, Sali est une artiste qui a su mettre son génie au service
de son talent.
Elle a fusionné trois couleurs musicales que sont : Le djaga (danse
traditionnelle de la région), le sigui (un genre musical propre à Mariya-ferela)
et le kamalen n'goni
pour donner ce qu'on appelle le Diagawara.
Tout
comme la plupart des artistes du Wassoulou, Sali a appris à chanter
dès son bas âge en compagnie
des camarades d'enfance et aux côtés de sa mère qui fut également une
célébrité de sa contrée.
Arrivée à Bamako, Sali se fera remarquer d'abord par les ressortissants
du Wassoulou suite au mélange harmonieux de son et de rythme qu'elle
a donné à sa musique. Ensuite, à la faveur de ses passages à l'émission
Top Etoiles, elle a confirmé son talent artistique. S'il ne fait aucun
doute que Sali Diakité est le précurseur du Diagawara, son album
Daga Kolon a été le tremplin de son envol.
A Bamako, comme partout au Mali, la fin des années 80 a été marquée
par le retour des artistes du Wassoulou au devant de la scène
musicale. Malgré cette prolifération des artistes du Wassoulou, notre
Diagawara Sali est plusieurs fois sollicitée par les ressortissants
du Wassoulou pour les différentes manifestations artistiques et culturelles.
Elle s'est faite une bonne réputation auprès des producteurs de la place.
C'est ainsi qu'elle signe son premier album chez Samassa records. Cet
album a eu le mérite de faire découvrir les talents innés de notre artiste.
Amadou
Cissé, un autre producteur de la place, propose à notre chanteuse un
contrat portant sur la réalisation d'un album.
"J'ai changé de producteur, non pas pour l'argent mais pour être
dans les meilleures conditions de travail. L'important pour moi, c'est
le travail bien fait, l'argent viendra par la suite", explique Sali
L'enregistrement de cet opus s'est fait Abidjan (Cote d'Ivoire) car,
selon l'artiste, "les studios d'enregistrement au Mali n'étaient
pas performants. J'ai tenu à ce que l'enregistrement se fasse en Cote
d'Ivoire pour bénéficier de l'expertise ivoirienne et être dans les
conditions optimums de réalisation d'un album".
Malheureusement,
cet album bien que dépouillé, n'a pas comblé les attentes de l'artiste.
"Je n'ai pas été satisfaite du programme de promotion qui
devait accompagner la sortie de l'album. Ce métier est un travail à
la chaîne, il ne suffit pas seulement de produire un album mais encore
faudrait-il le vendre".
En 1999, Diagawara Sali signe chez Mali K7 son 3e album intitulé Daga
Kolon. Produit et distribué par Mali K7, Daga Kolon crée la sensation
dans le paysage musical en pleine mutation. La musique n'est plus le
monopole des seuls griots, elle se professionnalise, les structures
de production se multiplient, Daga Kolon bouscule la hiérarchie des
Hits Parades.
Le Diagawara qui est son genre musical s'impose au même titre que le
sogonikoun, le didadi, le bari...
En 2003, diagawara Sali s'engage de nouveau avec Mali K7 pour la réalisation
de trois albums. Et elle vient de boucler avec succès l'enregistrement
du premier de la trilogie dans le cadre paradisiaque du studio Bogolan.
Cette œuvre musicale, pleine d'énergie, confirme que notre artiste maîtrise
bien son art. |
Salimata
Diakité called Diagawara
Sali Coming from Wassoulou, precisely Mariya-ferela, region of Yorobougoula
, Sali is an artist who has been clever enough to put her genius to the
service of her talent. She has mixed three styles that are: the djaga
(traditional dance of the region), the sigui (the musical style of Mariya-ferela)
and the kamalen n'goni
to give the Diagawara.
Like
most of the artist of Wassoulou, Sali learned how to sing since her young
age with her friends and her mother who also was a celebrity in the region.
Newly arrived in Bamako, she is first remarked by the people of Wassoulou
because of her style. After, due to her passages in Top Etoiles, she ameliorated
her musical talent. She is creator of Diagawara and her album Daga Kolon
is the one that gave her fame.
In Bamako, as in all Mali the end of the eighties was marked by the return
of artists of the Wassoulou on stage. Even if they are numerous, Sali
is usually invited by the Wassoulou manifestations to animate. She has
a good reputation for the local producers. Thus, she signed for her first
album at Samassa records. It makes her talent known by every one.
Amadou Cissé, an other producer proposed her to produce her. "I changed
the producer, not for money but to be in the best conditions of work.
The most important for me is the quality of work, money will come after"
she said. The recording of this album was made in Abidjan (Ivory Coast)
because, as the artists said "the studios in Bamako were not good enough,
I wanted the recording to be made in Ivory Coast to have Ivorian experience
and
have the best conditions".
Unfortunately, she wasn't satisfied of it. "I wasn't satisfied of the
promotion, this work is in chain, after the production an album, it must
be selled".
In 1999, Diagawara Sali signed by Mali K7 for her 3e album entitled Daga
Kolon. Produced and distributed by Mali K7, Daga Kolon had a good success
in the musical landscape. The griots
are no more the only one to make music, it now a profession and production
structures are multiplying. Le diagawara imposes itself as a new style
like the sogonikoun, le didadi, le bari...
In 2003, Diagawara Sali signs with Mali K7 for three albums. She has just
finished the recording of the first at the studio Bogolan.
This album shows that the artist has a real talent. |