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Roberto
Magic Sapeur |
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Le
retour de Roberto Magic Sapeur Toujours au service des femmes Il s'était attiré la ferveur et la sympathie de la junte féminine avec son premier opus, "Jamanatiew", sorti en juillet 2000. Et Roberto Magic Sapeur est de retour. Un retour fracassant avec "Mounékadi" dans lequel les jeunes branchées sont toujours à l'honneur. Harouna Sylla, de son vrai, veut maintenir la cadence de son fulgurant succès avec "Jamanatiew", l'album qui lui avait valu une immense notoriété nationale. Et la confirmation a pour nom "Mounékadi" qui est également celui du titre-phare. Ce choix n'a rien de hasardeux puisque c'est un hymne aux femmes et à l'amour. "Dans la vie, chacun a son goût en matière de cuisine, de musique, de mode vestimentaire… Mais, rien n'est plus délicieux que l'amour", explique l’interprète. Il précise, "je rêvais de m'offrir une voiture. Mais, le jour où j'ai réalisé ce rêve, je me suis rendu compte que ma vie manquait toujours de saveur. Je me suis alors posé la question de savoir ce qui était le plus doux dans la vie. Et je vous dis que c'est incontestablement l'amour. Dans la vie, rien ne marche sans l'amour et on ne peut rien entreprendre avec succès sans les femmes". D'ailleurs sa carrière musicale est une histoire de passion et d'amour. Des sentiments qui l'ont conduit auprès de Papa Gaoussou Diarra "Pèkèlè" pendant au moins trois ans pour maîtriser l'art de la chanson. Il va par la suite raffermir ses connaissances au contact de Soumy des "Zions B" avant de voler de ses propres ailes en juillet 2000 avec "Jamanatiew". "Mounékadi", son second album, comporte huit titres composés et arrangés par le jeune artiste lui-même. Il a été enregistré au Studio Bogolan de Mali K7. Roberto a bénéficié de la complicité d'un autre prodige de la musique malienne, Binké Traoré, à la batterie. L'œuvre rencontre déjà un grand succès avec des morceaux de promotion comme, Mounékadi et Fotè Maban. Cette dernière chanson est une réponse à ses détracteurs qui avaient orchestré une campagne de dénigrement contre lui parce que jaloux de son énorme succès. "Ils ont crié sur tous les toits que j'avais un amis séropositif avec qui je partageait une copine. Ils ont dit partout que j'étais infecté par le VIH/Sida. Je n'ai jamais riposté parce que pour moi c'est la rançon de la gloire", explique t-il avec une étonnante sérénité. Heureusement que "Jamanatiew" n'a pas apporté que des dénigrements à l'artiste. "Je n'ai rien tiré de l'album au niveau de la vente parce qu'il a été piraté. Néanmoins, le succès qu'il a eu m'a lancé sur la scène nationale où j'ai été régulièrement sollicité pour animer des spectacles un peu partout dans le pays", explique l'avocat défenseur des femmes aux quelles il doit sa grande notoriété. Sa notoriété lui a aussi permis d'être sollicité à l'extérieur, notamment en France, en Belgique et en Allemagne. Mieux, c'est avec les recettes de son premier album qu'il a autoproduit Mounékadi. Cette autoproduction n'est pas non plus un choix fortuit. "Certains producteurs véreux avaient décidé de boycotter mon album pour la simple raison que je n'hésitais pas à mener seul le combat contre la piraterie. Au lieu de me féliciter, ils ont vu ça d'un mauvais œil… La distribution de ce produit est confié à Malik7 SA, je pense que nous ferons ensemble une bonne affaire puisqu'elle est à l'avant-garde de la lutte contre la piraterie." Aujourd'hui, il ne fait aucun doute que Roberto Magic s'est imposé comme une valeur sûre de la musique. Outre la musique, notre Roberto se consacre à la coiffure des jeunes branchés de la capitale. "C'est vrai que j'étais déjà connu comme tel mais j'avoue que la musique a été le catalyseur de mon métier de coiffeur puisque depuis la sortie de mon premier disque, beaucoup gens viennent se coiffer chez moi. Au Mali la musique ne fait pas vivre son Homme, nous sommes obligés de faire d'autres activités pour arrondir nos fins de mois" explique Roberto. "Mounékadi"sera en vente très prochainement, un album qui risque de faire encore des Jaloux car notre artiste a décidé de prendre faits et causes pour les femmes. |
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PB
01/03/2004 |