Que
veut dire Tata Pound ?
L'appellation Tata Pound est composée de deux mots à
savoir : "Tata" et "Pound". Le nom "Tata"
est issue de l'histoire du Mali pré colonial, c'est le nom qui
était donné à un rempart qui protégeait
la ville de Sikasso (au sud du Mali) contre les envahisseurs, qu'ils
soient africains ou européens. Le mur du Tata mesurait sept (7)
mètres de haut pour trois (3) mètres de large. Le choix
du nom "Tata", vient du fait que les membres du groupe (tous
maliens) ayant tous été à l'école malienne,
ont été marqués par cette période de l'histoire
de leur pays, qu'ils considère comme étant l'une des plus
glorieuse. Ce choix, montre aussi la volonté des rappeurs du
groupe, de mettre en relief leur appartenance à l'Afrique et
en particulier au Mali, et par la même occasion, rappeler le prestigieux
passé de leur nation qui pour eux à obligation de se destiner
à un avenir qui devrait être tout aussi radieux.En somme
le "Tata" doit signifier le côté sérieux,
grave, intellectuel, et afro optimiste du groupe : l'opposé de
la niaiserie. Le mot "Pound" est issu de l'anglais, ce mot
est celui qui désigne la sous unité monétaire britannique.
Ce mot représente le caractère festif de certains discours
du groupe, et la vocation à distraire qu'ont les Tata Pound,
ce que l'on pourrait qualifier par : "le côté Fun".
Le
groupe est constitué de trois rappeurs qui sont :
- Adama Mamadou Diarra dit Djo Dama
: étudiant en maîtrise à la faculté de socio-anthropologie
de Bamako, il est âgé de 24 ans.
- Sidy Soumaoro dit Ramses : étudiant
en maîtrise en aménagement, il est âgé de
25 ans.
- Mahamadou Dicko dit Dixon : étudiant
comme les deux autres, il prépare une licence en mathématiques
supérieures à Bamako, il est âgé de 23 ans.
Ces
trois rappeurs ont en commun un certain nombre de choses : ils sont
des amis d'enfance, issue du même quartier (Badalabougou Sema
à Bamako), partage la même passion du rap et ont les mêmes
sources d'inspiration : la rue et les écrits scientifiques et
historiques pour les textes et le reggae et le rap pour la musique.
Parmis leurs artistes préférés, on peut noter Barrington
Levy, Bob Marley, IAM, Tupac,
Salif Keita ou
encore Public Enemy. Le groupe a été créé
en 1995 à la suite d'un concours de rap. Il compte un manager/producteur
du nom de Mamani Samassékou dit Abba
et d'un régisseur du nom de Balla Gueye depuis juin 1999.
L'histoire
Chapitre I : La Genèse.
Il existe à Bamako Mali depuis près d'une demi dizaine
d'année un groupe de rap nommé Tata Pound, composé
de trois rappeurs, dont la moyenne d'âge est de 24 ans. C'est
en 1995, après des années d'entraînement "secret"
que Tata Pound voit le jour de manière formelle, et ce pour participer
au premier concours de rap au Mali dénommé "rap house".Ce
concours destiné aux rappeurs débutants et dont ils seront
les premiers lauréats est à la base de la "création"
du mouvement hip-hop malien.
Cette victoire permet au groupe de se faire connaître dans les
milieux underground, où ils travailleront dur durant cinq ans.
Ces cinq années seront marqués par plusieurs maquettes
avec lesquelles ils seront sollicités pour des premières
parties de concert, notamment : PBS (positive black soul) en
1996, Daara-J en 1999, mais aussi pour des soirées en
boite de nuit, des concerts à Bamako et dans les provinces du
Mali, et des concerts de sensibilisation à la lutte contre le
sida..
En
1997, un passage à la fameuse émission de télévision
"flash hip-hop" de l'Office de Radio Diffusion Télévision
du Mali propulse nos jeunes talents sous les feux de la rampe avec le
titre "confrontation", titre qui fustige le comportement des
hommes politiques maliens, incapable de se mettre d'accord sur l'application
du processus électoral qui se tenait la même année.
Cette chanson avait connue à l'époque un engouement tel
qu'elle fit de Tata Pound un des groupes leaders du mouvement.
CHAPITRE
II : L'ascension vers le sommet.
Ce n'est qu'en l'an 2000, soit près de cinq ans après
leurs débuts officiels que les Tata Pound sortent leurs premier
album (k7 cd) intitulé "Rien ne va plus".
Cet album né de la rencontre avec le label Farabiz, marquera
le début de l'ascension réel du groupe. Comprenant des
morceaux engagés, sensibilisateurs et festifs, le groupe obtient
le respect des adultes, l'admiration des jeunes et moins jeunes et la
considération du show-biz malien dans son ensemble. Aujourd'hui
encore, le premier single "jukoroma tintin" reste inscrit
dans toutes les mémoires et sur toutes les lèvres. Fort
de ce succès, nos trois mc's entament une tournée nationale
durant l'été 2000 qui les conduira dans six des huit régions
du Mali, ainsi qu'au Burkina Faso (Bobo Dioulasso). Cet opus, vendu
à plus de 8.000 exemplaires (près de 35.000 en comptant
la piraterie), un record au Mali, à été entièrement
réalisé à Dakar (Sénégal) au studio
Sama Studio et a enregistré la participation de portes drapeau
du hip-hop africain comme PBS, Pee Froiss, et Sama
Flavor.
CHAPITRE
III : Le sommet.
L'année 2001, voit pour Tata Pound, ses efforts récompensés.
Ayant accédé à un statut de "stars",
les rappeurs sont les invités de toutes les grandes manifestations
culturelles au Mali et préparent leur deuxième album qui
verra le jour le 21 juin 2001.
Entièrement enregistré à Dakar au studio Yes de
Steven Graf Toeteberg, cet album est du Tata Pound à 100%. Produit
par le groupe, cette œuvre de six titres baptisée "Ni
allah sonama" et qualifiée de hors série, constitue
une véritable révolution musicale au Mali. Faisant appel
au sampler (avec des échantillon de musique traditionnelles),
la révolution est aussi bien musicale que textuelle, les textes
sont mieux écrits, plus engagés, pour certains plus festifs
et mieux arrangés.
C'est le début de la "Tata Pound Mania". Le respect
et la considération des anciens ne désemplis pas, elle
augmente. Les jeunes eux n'ont d'autres choix que l'identification aux
membres du groupe qui accèdent au statut de stars mais aussi
de leaders d'opinion.
Vendu à plus de 20.000 exemplaires sans compter la piraterie
(soit le quadruple selon les estimation), il s'affiche comme étant
la meilleur vente de produit rap au mali durant l'année 2001.
Comme pour le première album, une tournée national de
deux mois et de 20 dates s'est faite durant l'été 2001.
Sur ces dates cumulées, plus de 60.000 maliens ont vu Tata Pound
en concert à travers le mali. A Bamako, la fête fut merveilleuse
lors du concert de dédicace de l'album le 28 juin (soit une semaine
après sa sortie) où près de 5.000 personnes se
sont littéralement "éclatées" dans la
salle Banzoumana Sissoko du palais de la culture qui ne contient pourtant
que 4500 places. A ce jour, Tata pound, poursuit l'exploitation de cet
album.
Le
groupe aujourd'hui :
Il compte une participation au festival international de la jeunesse
de Koulikoro (Mali) dénommé Festiyeelen ainsi que la participation
de Tiken Jah Fakoly à leur prochain album qui est en préparation.
Tata Pound est aujourd'hui numéro IV au classement de Top Etoiles
CFI sur CFITV.
Un certain nombre de projets qui promettent.
Signé
ABBA, le manager du groupe
animateur/producteur de l'émission de télévision génération 21
Office de Radio diffusion Télévision du Mali.
Contact
: Tata Pound Mail
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