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Mali
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08/10/07
Décés de LAMINE KONTE, Virtuose de la Kora.
Une légende de la kora s’est éteinte
Le musicien Lamine Konté nous a quitté dans la nuit
du 28 au 29 Septembre à 62 ans. Il fut l'un des premiers
artistes à offrir une vision moderne de la kora, mettant
en musique les œuvres des grands poètes d’Afrique
et de la diaspora. « J’ai vécu la musique avant
de la faire », avouait cet artiste élevé dans
un « Conservatoire familial de griots socés (peuple
du mandingue) ». Fils de Dialy Keba Konté, célèbre
korafola de Kolda (Casamance, au Sénégal), il s’installe
en 1960 dans la capitale. Le jeune prodige intègre plus
tard l’Ecole des Arts de Dakar pour s’émanciper
du modèle familial.
Il s’installe ensuite en France en 1971 et affiche alors
son style novateur dans trois albums clés. Une saga qui
a commencé avec « La kora du Sénégal
» (vol 1 et 2), une réussite d’harmonie et
de dextérité mariant airs socés, mbalax,
afro-cubain, jazz, soul, r'n'b... Sur les écrits des chantres
de la littérature négro-africaine, l’artiste
crée un accompagnement musical constamment brodé
autour de ses chants poétiques.
De ses musiques de film (Bako l’autre Rive de Jacques Champreux,
Du Sénégal aux Amériques de Jean Mazel et
Baara de Souleymane Cissé), on retiendra sa collaboration
avec Stevie Wonder sur Journey through the secret life of plants.
Stevie chante en bambara dans ce double album sorti en 1979. «
Travailler avec une personnalité aussi remarquable est
inoubliable. Sans compter que ce merveilleux musicien ose tourner
des films musicaux alors qu’il est aveugle ! », disait-il
à l’époque.
Né à Kolda, en Casamance (Sénégal),
ce virtuose a été l’un des premiers à
introduire le mythique instrument dans la musique « moderne
», avec le groupe Waatoo Sita dans les années 70.
Il a ensuite travaillé à en élargir les possibilités
en faisant de sa kora un instrument à 25 cordes au lieu
des 21 habituellement connues.
Connu dans le monde entier, ce passionné d’histoire,
élégant et discret, nous a quitté. En mars
2005, il a fêté à Paris ses 60 ans en compagnie
de quelques proches, notamment d’Abdoulaye Diabaté
et Moussa Cissokho, griots devenus musiciens comme lui. Abdoulaye
s’installa au piano, Moussa se saisit d’un sabar et
Lamine prit sa guitare. Et chanta… ! Ce fut une soirée
magique comme l’artiste savait le réserver à
ses fans. Des millions d’admirateurs aujourd’hui orphelins
de leur idole. Repose en paix l’artiste.
Moussa Bolly
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07.10.07
Nouvel Album de HABIB KOITE
«AFRIKI» bientôt dans les bacs
Happé
par la scène depuis plusieurs années et disponible
pour toutes sortes de projets musicaux valorisant le continent
africain, Habib Koité en avait presque oublié le
chemin du studio. Finalement, il a adapté sa méthode
de travail à cette vie de nomade pour pouvoir concevoir
« Afriki », son cinquième album. Une œuvre
très attendue et qui sera disponible au Mali en décembre
prochain. «
Quand on m’a réclamé un nouvel album, j’étais
surpris. C’est passé si vite », se défendait
récemment Habib Koité sur le site de RFI-Musique.
Le temps ! Il a filé vite pour le Prince du Dansa doson.
Mais pas pour ses millions de fans qui attendaient le petit frère
de Baro (décliné au Mali en double cassette, Wari
et Baro) sorti en 2001.
L’attente a été longue, mais les fans n’en
veulent point à leur idole transformée en nomade
pas son succès planétaire. En effet, de tous les
artistes maliens, il est probablement l’un des plus demandés
sur le circuit international. Les tournées incessantes
à l’étranger avec son groupe Bamada, les créations
Acoustic Africa ou Désert Blues ou Mali compil dans lesquelles
il s’est investi avec le même entrain l’ont
tant occupé au cours des dernières années
qu’il n’a pas vu évidemment le temps filer.
En tournée presque douze mois sur douze, sortir un album
n’est pas chose aisée. « Quand je tourne beaucoup,
je ne sais plus si c’est sur la route qu’il faut travailler
de nouveaux morceaux ou si je dois attendre d’arriver à
la maison pour ça. Et comme je n’arrive plus jamais
à la maison, c’est foutu », explique-t-il.
L’artiste a finalement réussi à s’imposer
une discipline de travail. « Lorsque j’entre dans
la chambre d’hôtel, j’ouvre le sac de l’ordinateur,
je l’installe, je sors la guitare et tout est prêt.
Je ne fais rien d’autre avant ça, je n’allume
plus la télé », explique-t-il. Sur son équipement
informatique, il s’enregistre avec son instrument, écoute
et teste le fruit de son inspiration. « Entre moi et moi-même,
c’est long. Je jette beaucoup de choses dans le panier,
alors que je pensais la veille qu’elles étaient très
bonnes », reconnaît le chanteur qui était en
concert à l'Européen de Paris les 7 et 8 octobre
2007.
Après une semaine en Allemagne chez un ami qui l’a
aidé à capturer ses idées à l’état
brut, à la fin de l’année 2006, il a enfin
retrouvé le chemin du studio. Du moins, des studios choisis
en fonction de sa vie nomade. D’abord en Belgique, puis
au Mali et ensuite aux Etats-Unis. Pour rééditer
le succès de Baro, Habib a tenu à ce que toutes
les sessions de « Afriki » soient supervisées
par le même ingénieur du son.
Le succès ? L’ancien professeur de l’Institut
national des arts (INA) de Bamako, élevé à
l’école du rock, a trouvé une formule dont
il continue à garder le secret, seize ans après
son premier tube, Cigarette A Bana. Il assure que, « je
suis le seul à voir cette ligne imaginaire que ma musique
doit suivre. J’essaie de jouer les différentes musiques
du Mali dans leur diversité tout en restant dans un cadre
qui est seulement inspiré des traditions ». Un choix
qui lui porte toujours chance.
Et la star a horreur des étiquettes lorsqu’il s’agit
de son genre musical. Comme le dit un confrère, «
pour évoquer sa musique, le terme lui semble inapproprié
et il préfère donc la décrire comme simplement
inspiré par le legs culturel de ses ancêtres. Cette
distance assumée lui laisse plus de liberté ».
C’est sans doute la raison de son succès international
et de sa popularité au Mali, par delà les générations.
Moussa Bolly
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CONSECRATION
ARTISTIQUE
Le Petit Larousse illustré immortalise Salif Kéita
Une consécration de plus pour Salif Kéita et
la musique malienne ! En effet, depuis jeudi dernier, on sait
que le « Petit Larousse illustré » s’est
ouvert au Rossignol de la musique malienne voire africaine. L’enfant
de Badougou Djoliba fait une brillante entrée dans le dictionnaire
français.
Cette année, une centaine de nouveaux mots et une cinquantaine
de personnalités supplémentaires font leur entrée
dans le célèbre dictionnaire.
Outre le chanteur et auteur-compositeur français d'origine
grecque, Georges Moustaki, l’honneur est revenu à
Salif Kéita de savourer cette prestigieuse distinction
réservée aux personnalités les plus illustres
du monde. Une consécration amplement méritée
par le Rossignol du Moffou, son espace culturel de Kalaban Coro,
qui est non seulement une méga star du show biz, mais aussi
un humaniste convaincu et un grand ambassadeur de la francophonie.
Depuis des années, Salif fait partie du cercle des plus
grandes vedettes de la world music. L’enfant de Djoliba,
s’est imposé dans le show biz international avec
des œuvres anthologiques comme Ko-Yan (1988), Amen (1991),
Folon (1995), Sosie (, une reprise de chansons françaises
célèbres, 1997), Papa ou Mama (1999), Moffou (2002)
et, l’an dernier, M'Bemba. Très généreux,
c’est aussi un artiste résolument engagé dans
des combats socio humanitaires (SOS albinos, lutte contre la faim,
le VIH/Sida, le paludisme…).
Salif Kéita a déjà de nombreuses reconnaissances
de son talent à travers le monde. Et l’homme continue
de prendre sa revanche sur le destin. En effet, le rossignol a
eu une enfance et une adolescence difficile. Salif Keïta
a vu le jour le 25 août 1949 à Djoliba, un petit
village manding au bord du fleuve Niger. Né Albinos, noir
de peau blanche, il est rejeté par sa famille qui voit
en cette différence de couleur une malédiction.
Renié, caché, isolé, Salif découvre
la solitude et la honte. Il ne trouve un réconfort qu’auprès
des animaux et puise ses ressources dans la nature. Pour tromper
l’ennui, l’enfant-berger imite ses amis, les oiseaux,
et développe des capacités vocales exceptionnelles.
Seul, il se plonge dans les livres et se prend de passion pour
les chants des griots, poètes itinérants qui transmettent
les traditions orales de génération en génération.
Son père, fier agriculteur de père en fils, refuse
de voir son fils emprunter cette voie de saltimbanque. Persuadé
de sa vocation, Salif Keita n’a qu’une solution, quitter
son village pour s’installer à Bamako. À la
fin des années soixante, le talent en herbe fait ses débuts
dans les cabarets de la capitale. Séduit par le timbre
si particulier de ce jeune interprète, le saxophoniste
Tidiani Koné lui propose d’intégrer son groupe
«Le Rail Band de Bamako».
En 1973, il quitte le groupe pour rejoindre une autre formation,
«Les Ambassadeurs», menée par le guitariste
Kanté Manfila. Le groupe se produit régulièrement
au célèbre Motel de Bamako avant de partir pour
une grande tournée en Afrique de l’Ouest. En 1978,
le groupe s’installe à Abidjan où ils enregistrent
Mandjou, un premier album, qui connaît un énorme
succès commercial. Forts de la réussite de ce coup
d’essai, Salif Kéita et Kanté Manfila s’expatrient
aux Etats-Unis et s’installent trois mois à New York
où ils enregistrent les albums Primpin et Toukan qui suscitent
le même enthousiasme que Mandjou.
Invité au festival d’Angoulême en 1984, le
Rossignol est acclamé. Charmé par la France où
le mouvement afro est en plein essor, l’enfant de Djoliba
quitte définitivement la lagune Ebrié (Abidjan)
et s’installe au bord de la Seine (Paris). En 1987, il publie
son tout premier album solo, Soro. Cet opus interprété
en Malinké connaît un succès immédiat
en France. La même année, il est invité en
Angleterre pour un concert organisé à l’occasion
des 70 ans de Nelson Mandela avec des stars consacrées
comme Youssou N’Dour.
Ce fut un tournant décisif de sa carrière car il
est par la suite intégré au cercle fermé
des vedettes de la World Music. Reconnu dans le monde, Salif Keïta
poursuit aujourd’hui une carrière fantastique et
atypique. Véritable virtuose, Salif nous offre dans son
dernier opus, MBemba (les ancêtres), une musique radieuse
dès plus respectueuse de ses origines. Un album digne et
royal. Tout ce qu’on peut lui souhaiter aujourd’hui,
c’est que sa nouvelle consécration soit suivie d’un
disque d’or amplement mérité pour l’ensemble
de sa carrière.
Moussa Bolly |
30/09/07
TAKANA ZION, REGGAEMAN
Le prodige du reggae africain
Takana Zion est issu de la mouvance rap puis converti au Rastafarisme
et au Reggae. Evoluant dans un style bien trempé oscillant
entre le roots de Marley et le phrasé de Sizzla, il a déjà
un album à son actif, « Zion Prophet ». Un opus
réalisé et produit avec Manjul dans son studio «
Humble Ark » à Bamako, entre décembre 2006 et
janvier 2007. Parfois surnommé « le Sizzla de l’Afrique
», il avait débuté dans le milieu du rap guinéen
et du dancehall avant de s’orienter vers le reggae.
A peine âgé de 21 ans, il est déjà considéré
par certains comme un véritable prodige du reggae en Afrique.
Dans ses textes, Takana Zion témoigne de la volonté
de se libérer, de s’élever et de progresser
en exprimant ses émotions en soussou, malinké, anglais
et en français.
Ses inspirations musicales sont variées, allant du Nyabinghi
au reggae roots en passant par le rock steady, le dancehall, le
dub et même le blues. Même s’il admire tous les
reggeamen, l’artiste qui a le plus inspiré Takana Zion
reste Peter Tosh à cause notamment de son message politique.
Epris d’égalité et de justice, tout comme son
mentor, Takana Zion évoque son pays natal, la Guinée-Conakry.
Une patrie qu’il a préféré quitter en
raison de la situation sociopolitique et économique. «
Conakry, j’ai vraiment envie de te revoir… Tu m’as
vu naître et grandir… Je ne pourrai jamais t’oublier
», chante-il dans «Conakry » sur un pur son roots.
Zion salue aussi la mémoire des jeunes qui ont été
tués en Guinée lors des grèves et des manifestations
dans « E oulé fu », un morceau plus ragga. Porteur
d’un message qui se veut universel, le jeune talent a fait
le choix de chanter en quatre langues afin que, dans le monde entier,
les personnes qui écoutent sa musique se sentent concernées.
Un choix d’autant pertinent que tous les pays, africains surtout,
sont confrontés presque aux mêmes problèmes.
Mondialisation oblige !
Moussa Bolly |
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17/09/07
PREMIERE EDITION DE «CASE SANGA» Les nouveaux
talents de la musique malienne
Après
7 mois (avril à septembre 2007) de compétition et
de spectacles, l'émission de télé-réalité
«Case Sanga» (Case du succès) a vécu
son épilogue le 7 septembre 2007 au Palais de la Culture
Amadou Hampaté Bâ de Bamako. Elle a opposé
la sublime Pamela Badjeogo au bouillonnant Mamadou Dembélé
qui s’est imposé au finish. La fête a été
magnifique pour le public et pour les 8 lauréats rassemblés
sur la scène pour la circonstance. En plus de son trophée,
Mamadou Dembélé a reçu 3 millions de F CFA
et effectuera une tournée avec Oumou Sangaré. Une
tournée internationale qui le mènera certainement
vers plusieurs horizons et lui ouvrira largement les portes du
showbiz.Il n’y pas de doute ! Véritable bête
de scène, Mamadou Dembélé dit Dabara était
de loin le meilleur de cette première couvée de
Case Sanga. Il a brillé par son originalité, sa
maîtrise de la scène. Aussi à l’aise
avec son groupe de balani (balafon) qu’avec l’orchestre
de virtuose dirigé par le maestro Barou Diallo, Dabara
a imposé son talent et surtout son style auquel n’a
pas résisté même le très célèbre
Abdoulaye Diabaté. Aujourd’hui, la « Dabaramania
» ravage tout sur son passage et triomphe aussi bien dans
les night-clubs que lors des cérémonies de mariage,
de baptême…
Mais
Pamela Badjeogo, la Rossignole de Casa Sanga, n’a pas démérité.
Elle a une fois de plus prouvé qu’elle méritait
sa place de finaliste. Et comme l’a reconnu le jury, «elle
est talentueuse avec une voix merveilleuse. Malgré le handicap
de la langue, elle interprète avec facilité la musique
malienne» ! Ça c’est le talent. Un talent qui
la destine à une brillante carrière artistique comme
ses sept autres camarades de cette première expérience
de Case Sanga.
Comme pour témoigner l’ampleur et l’engouement
que Case Sanga a suscités chez les Bamakois, le Palais
de la culture Amadou Hampaté Bâ était plein
comme un œuf le jour de la grande finale. Les spectateurs
ont commencé à entrer dans la salle Bazoumana Sissoko
dès 13 h et à 16 h, il n’y avait plus de billets
à vendre malgré l’augmentation des prix.Un
succès populaire
Dans la salle, l’ambiance était bonne à vivre
avec un public surexcité et fortement coloré. L’on
pouvait voir des banderoles, des pancartes, des affiches à
l’effigie de Dabara ou de Paméla. Mieux, trois spectatrices
arboraient des t-shirts blancs sur lesquels on pouvait lire «Da-ba-ra».
Les fans avaient de la peine à s’asseoir tant ils
étaient charmés par les prestations des uns et des
autres. Toutes choses qui ont occasionné des débordements
et donné du fil à retordre aux forces de l’ordre.
Les mélomanes ont certes savouré toutes les prestations,
mais ils ont apprécié à leurs justes valeurs
les duos de la marraine Oumou Sangaré avec Paméla
et celui d’Abdoulaye Diabaté avec Dabara. Des applaudissements
bien nourris ont suivi le fait qu’Abdoulaye Diabaté
a mis son traditionnel bonnet blanc sur la tête de Dabara
sous le regard admirateur de la diva Ami Koïta.
Natif de San, Mamadou Dembélé dit Dabara a reçu
3 millions de F CFA en plus du trophée. Il effectuera une
tournée avec la star Oumou Sangaré. Après
un album collectif regroupant l'ensemble des huit finalistes,
le vainqueur sera appuyé pour la production de son album
solo. Ce qui est une aide inestimable pour un néophyte.
Mais, il faut certainement plus pour que le succès puisse
monter à la tête de ce nouveau talent de la scène
musicale malienne.
Très heureux, le jeune lauréat a remercié
et félicité tout le monde. «C'est grâce
au bon Dieu et à ce public que je suis aujourd'hui au sommet.
J'ai gagné certes, mais ça ne fait pas de moi le
meilleur d'entre eux. C'est juste ma destinée. Sinon tous
mes concurrents étaient à la hauteur. Je tiens à
les remercier pour leur soutien et leur solidarité»,
a souligné Mamadou Dembélé, 22 ans et titulaire
d’un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) en
comptabilité. Mais, sa passion du balafon et de la chanson
a pris le dessus sur cette formation professionnelle. La
victoire de la musique
Sa concurrente, Pamela Badjeogo (une étudiante gabonaise
en biochimie à la Faculté des Sciences et Techniques
de Bamako), elle aussi, s'est montrée très fair-play.
«J’espère que mon parcours dans cette émission
va inciter d'autres jeunes Africains à participer massivement
à l'édition suivante. C'est un jeu où tout
le monde gagne», a-t-elle assuré avec son sourire
angélique.
Au finish, c’est la musique qui a triomphé dans son
universalité. C’est le showbiz national qui vient
de se découvrir de nouveaux talents en herbe. Le succès
de Case Sanga, aussi bien au niveau des spectateurs que des téléspectateurs
(la chaîne Africable battait sans doute tous les records
à l’audimat aux heures de diffusion) prouve que c’est
souvent la volonté qui manque pour avancer dans ce pays.
Malgré l’hostilité manifestés dans
certains milieux de la culture et de l’audiovisuel, les
initiateurs sont allés jusqu’au bout de leur entreprise
avec le soutien de Blonba, de Africable, de Malitel et de bien
d’autres mécènes et sponsors. Vers la fin,
les annonceurs se sont même bousculés pour accompagner
cette initiative. Ce qui est la preuve d’une réussite
qui fait aujourd’hui beaucoup de jaloux.
Nous avons toujours dit qu’il est facile de s’abriter
derrière l’éternel manque de moyens qui, d’ailleurs,
ne tombent pas du ciel. Fanaday Entertainment vient de prouver
à tous qu’on peut s’ouvrir toutes les portes
quand on a la volonté d’entreprendre sans s’enfermer
dans un canevas d’amateurisme. Nous devons maintenant tous
aider les initiateurs, MM. Papa Ouane et Ander Baba Diarra, pour
pérenniser Case Sanga et, par la même occasion, rendre
service à cette «riche et authentique culture qui
est la nôtre».
Moussa Bolly |
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