Auteur,
Compositeur, interprète et arrangeur, Adama
Yalomba,
de son vrai nom Adama Traoré a vu
le jour au milieu des années 70 à Ké-Macina où
son père, Samadji Traoré, était à la fois
un paysan et un artiste confirmé de la localité.
C'est justement aux cotés de son feu père, un virtuose
du dan que notre Artiste
apprit à décliner les premières notes de cet instrument
mythique à six cordes et six manches qui se joue généralement
pour accueillir les aventuriers sur les places publics et ceux ci doivent
raconter les péripéties de leur séjour à
l'étranger.
La formation a duré 15 années au cours desquelles Adama
sillonnera tout le Mali profond.
Excellent
percussionniste, guitariste (n'goni,
dan et guitare), notre
Adama échoua au Balazan
de Ségou (une formation de talents en herbe de la quatrième
région économique du Mali). Une année plus tard,
il intégra le Bronkoni de Niono
(une autre formation phare de la même région). En 1992,
Adama débarque à Bamako avec
l'ambition de partager son expérience. Awa
Dramé, Bakoroba Diabaté,
Nanou Coul sont les premiers servis. Ce
jeune artiste impose maintenant son propre style, un rythme entraînant
qui fait danser.
Interview
express Adama Yalomba
- En six ans, vous avez publié quatre albums soit un album tous
les 18 mois qu'est ce qui explique cela ?
Adama : Tout dépend de mon inspiration,
je ne sais faire que de la musique et c'est pourquoi, je ne cesse de
répéter pour parfaire ma musique.
-
Pourquoi alors vous changez de producteur à chaque album ?
Cela ne dépend que de moi, mon album "Yalomba" est sorti chez Maikano,
c'est vrai que cet album a permit aux mélomanes de me découvrir mais
j'avoue ici qu'il n'avait aucun respect pour ma personne et c'est pourquoi
quand Labita m'a proposé un contrat de production, je n'ai pas hésité
un seul instant. Malgré le fait que je n'étais pas très satisfait par
la qualité des arrangements, je suis revenu lui proposer un autre album
mais lui n'était pas intéressé. Je suis alors parti avec Samassa Records.
"Gnumankè" est sorti sur le marché sans clip sans promotion or nos intérêts
sont liés. Un artiste qui ne vit que de sa musique s'il n'a pas d'appui
promotionnelle est appelé à disparaître. En plus, pour quelqu'un qui
ambitionne de percer dans la musique il faut travailler avec des vraies
sociétés et non des sociétés qui se ramènent à une seule personne qui
est tout à la fois.
- M'bora (je suis sorti), n'est il pas venu un peu
trop tard quand on sait que tu n'es pas à ton premier album ?
Je ne crois pas, mes premiers albums ont été certes appréciés mais je
n'avais jamais été satisfait des conditions de travail.
Là, j'ai eu carte blanche pour faire mon rêve d'artiste et sans contrainte.
-
Adama peut-il nous dire déjà ce qu'il a gagne en signant chez Mali K7
? L'argent ou l'estime ?
Je vais vous surprendre. Vous savez, on m'a toujours fait des compliments
quand je sors en ville mais ceux qui me font ces compliments n'ont jamais
su que Adama gérait la dèche. Pour répondre
à votre question, je préfère l'estime du public et le reste viendra
naturellement.
-
vous avez le mot de la fin
Aujourd'hui je suis comblé par la qualité du travail même s'il est trop
tôt pour se prononcer la vente de l'album. Nous sommes des enfants de
ce pays, la piraterie doit être combattue sous toutes ses formes. Ce
que je comprends ces l'indifférence des autorités vis à vis de ce phénomène
qui met en danger la vie des citoyens. Quand il s'agit des vignettes
de l'Etat, ils font trop de tapages pour une dizaine de millions or
ce que nous (artistes et Etat) perdons, dépasse le milliard. J'invite
donc tous les mélomanes à se procurer des cassettes légales qui seules
permettent à l'artiste de vivre et d'enregistrer d'autres chansons. |
Author,
composer, interpret and arrangements, Adama Yalomba
whose true name is Adama Traoré
was born in the middle of the 70's in Kémacina. Where his father,
Samadji Traoré was at the same time a farmer and a confirmed
artist of this area.
In fact it is with this his late father a n'dan
virtuous that our artist got the first touch of this six strings mystical
instrument. Which is generally played to welcome those who have been
abroad on the public area. The training lasts 15 years during which
Adama will go through the deep Mali.
Excellent
percussionist, guitarist (n'goni,
n'dan and guitar) Adama
play with the "Balazan of Ségou"
(a talented group from the Ségou region in Mali). A year later
he joins the "Bronkoni of Niono"
(an other leading group from the same region).
In 1992, Adama came in Bamako with the
ambition to share his experience. Awa
Dramé, Bakoroba Diabaté,
Nanou Coul are the first who beneficed
from that experience.
This young artist, now, imposes his own style, captivating rhythm which
make you dance.
Adama Yalomba express
interview
In 6 years, you have published four albums, that means an new
album every 18 months, can you explain this ?
- It all depends on my inspiration, all I'm able to do is music,
this is why I'm always repeating in order to improve my music.
Why
do you change of producer when publishing a new album?
- It depends only on me, the album " Yalomba " was produced by Maikano,
it's true that this album allowed music-lovers to discover me but I
confess that he had no respect for me, this is why when Labita proposed
me a producing contract, I didn't hesitate. Even if I wasn't totally
satisfied by the arrangements, I proposed him a second album but he
wasn't interested. I then went to Samassa Records. " Gnumankè " goes
out without any clip, without any promotion while our interest were
bound. An artist who make a living on his music is doomed to disappear
if his promotion isn't properly made. Moreover, someone who wants to
pierce in music has to work with real firms and not firms in which one
person is every thing.
Isn't
"M'bora (I went out)" a bit late when we know that it's not your first
album ?
- I don't think so, my first albums had a lot of success but I wasn't
satisfied by the conditions of work. This time, I had a free hand to
realise my dream and I had no constraint.
Can Adama tell us what he won by
signing with Malik7? Money or esteem?
- You're going to be surprised ? I always have compliments when I went
out in town but those who compliment me don't know that Adama
is broke. As an answer, I prefer public esteem and money will come naturally.
Word of the end.
- Today I am satisfied by the quality of work even if it's too early
to speak of the sells. We are the children of this country, we must
fight against piracy in all his forms because I (don't) understand authorities'
indifference to this phenomena who is a danger for citizens' lives.
When it's state's label, they make a lot of din for ten millions while
what we (artist and state) lose, is over the milliard. I invite all
the music-lovers to buy legal tapes which only allow the artist to live
and record other song. |