Kandia Kouyaté
Kadabila
Sanougnawoulé
 

Kita Kan est une expression Malinké qui veut dire la Voix de Kita. En réalité, Kandia Kouyaté est beaucoup plus que ça, c'est l'une des plus grandes chanteuses du Mali, révéré dans toute l'Afrique de l'ouest.

Dès son jeune age, elle est déjà une légende vivante.
Son tout premier album solo a révélé une voix magnifique et puissante, contre alto qui se classe dans le style classique et profond de l'ancien Mali. Elle est accompagnée d'un orchestre d'instrument à cordes exceptionnel (guitares, kora et n'goni ou luth), aux mélodies succulentes et ondulantes de son Kita natal (une ville historique dans les collines de l'ouest du Mali).
Pour ses jeunes fans, des morceaux modernes et dansants avec beaucoup de rythmes et de groove. Elle excelle aussi dans les belles chansons d'amour pour lesquelles Kita est réputée. Aucun chanteur malien ni aucune chanteuse malienne ne peut égaler son lyrisme et son expressivité dans ces chansons. Une djéli mousso (griotte) dont la voix est comparable par sa plénitude et son intensité à celles des chanteuses de gospel telles que Mahalia Jackson, elle est unique au Mali.

Très différente et bien plus riche dans la texture que les voix nasales de la plupart des chanteuses griots. Son vrai fort est la chanson de louange, un classique du Mandé. Au Mali, les chanteuses n'ont pas le droit d'interpréter ces chansons. Mais Kandia, considérée comme une maître chanteuse ou "n'gara" (un titre convoité que peu de chanteurs maliens arrivent à obtenir) est une exception. La belle voix de Kandia fait la paire avec un don pour les paroles poétiques et une présence dynamique sur la scène.

Dans ses concerts à Bamako au Mali, on voit souvent les membres de l'audience cloués sur place quand elle plonge dans une de ses improvisations, ou dans un tourbillon autour d'une seule note tenue. Ils disent que son chant leur donne le vertige, comme si ils étaient saouls de sa voix. Cela lui a value le surnom de "la dangereuse".

L'aspect le plus frappant et original de sa musique quand elle a percé au début des années 80 était ses arrangements.
Avant que les supers stars Salif Keita ou Mory Kanté ne sortent leurs albums révolutionnaires "Soro" et "Akwaba Beach", Kandia a été la première à utiliser le style éthéré des chœurs féminin qui va devenir une marque déposée de la musique du Mandé.
Cela était considéré comme révolutionnaire dans le cercle conservateur des griots du Mali.

"Kita Kan" est un résultat étonnant. Ousmane Kouyaté l'arrangeur a apporté une contribution considérable avec ses propres arrangements inimitables, sans oublier de mentionner sa douce guitare "blues".
Sékouba Bambino Diabaté, a posé sa voix d'or pour un autre duo, "Folilalou". Kandia elle-même a montré son énorme versatilité, à l'aise de façon égale avec le répertoire classique accompagné d'un orchestre de cordes, bougeant sur un rythme moderne de danse ou chantant sur le beat reggae de Wassoullou "Ayamafele".
"Kita Kan" est une célébration exubérante de la music malienne, de la culture du Mandé et du griotisme, de l'Afrique elle-même.

2002 - Biriko
Syllart / SYLAF 1095
Kita Kan
Syllart / Stern's STCD 1088

Kita Kan is a Maninka expression meaning the Voice of Kita. In truth, Kandia Kouyaté is much more than this.
She is Mali's greatest living female singer, revered across West Africa. Still young, she is a legend in her time.

This, her first ever solo CD, reveals the full force of her magnificent, powerful contralto voice, which ranges from the deep classical style of ancient Mali, unusually accompanied on a string orchestra, to the luscious rolling melodies of her native Kita (a historic town in the hills of western Mali) accompanied on guitars, kora and ngoni (lute). And for her young fans, there are modern dance tracks with plenty of rhythm and groove.

She also excels at the beautiful love songs for which Kita is famous. No Malian singer, male or female, can equal her lyricism and expressiveness in these songs. A jelimuso (female griot), her voice is comparable in its fullness and intensity to that of the great gospel singers like Mahalia Jackson - and is unique in Mali, very different and much richer in texture than the nasal voices of most female griots. Her real forte is the more classical, historical praise song of the Mande.

In Mali, women singers are usually denied the right to perform these pieces. But Kandia, considered a mastersinger or "ngara" - a coveted title which few Malian singers manage to obtain - is the exception.
Kandia's beautiful voice is matched with a gift for poetic lyrics and a dynamic stage presence. At her concerts in Bamako, one often sees members of the audience literally rooted to the spot as she plunges into an improvisation, or swirls around a long sustained note.
They say her singing makes them feel dizzy, as if drunk on her voice. This has earned her the epithet "la dangereuse".

The most striking and original aspect of her music when she first shot to fame in the early 80s was her arrangements. Before superstars Salif Keita or Mory Kante had released their groundbreaking albums "Soro" and "Akwaba Beach", it was Kandia who first began using the type of ethereal female chorus that has since become the trademark of Mande music. This was considered quite revolutionary within the more conservative musical circles of Mali's griots. "Kita Kan" is the astonishing result.

Co-producer Ousmane Kouyaté makes an invaluable contribution with his own inimitable arrangements, not to mention some wonderfully mellow, bluesy guitar.
Sékouba Bambino once again lends his golden voice for another duet, "Folilalou". And Kandia herself shows off her enormous versatility, equally at ease with the classical repertoire, alongside a string orchestra, shaking to a modern dance rhythm or singing to the reggae beat of Wassoullou ("Ayamafele").
"Kita Kan" is an exuberant celebration of Malian music, of Mandé culture and jeliya, of Africa itself.

 
 
P 03/03/2004