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Djigui est né en 1940 à Sirakelen, dans le cercle de Koutiala, une ville du district de Sikasso au Mali, une région agricole et fertile. Il est issu de l'ethnie Minianka qui vit à cheval sur le Burkina Faso et le Mali, un peuple d'agriculteurs réputés au patrimoine musical très riche. En dehors des simples réjouissances, la production musicale traditionnelle des Miniankas est soumisses au calendrier des rites agraires initiatiques et funéraires. Quand
la mère de Djigui s'est retrouvée enceinte,
son frère, un joueur de n'tamani
qui n'avait jamais eu d'enfant, a demandé d'adopter l'enfant qui allait
naître. Lors de l'accouchement, il déposait son petit tambour près de
la tête de sa sœur et quand le garçon est né, il déclarait : "cet
enfant est mon djigui", ce qui veut dire "mon espoir"
en langue bamanan, la langue des bambaras, l'ethnie majoritaire au Mali.
Heureusement
Abdoulaye Diabaté,
la grande vedette de Koutiala et Nahawa
Doumbia, sa voisine de Bougouni ont tout fait pour répandre
son prestige et il était ainsi invité au festival Africolor en décembre
1997, sans que le chef de village sois mis au courant… |
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Djigui
Traoré was born in 1940 in Sirakelen, around Koutiala, a town in the
Sikasso district, one of Mali's fertile farming regions. When
Djigui's mother found herself pregnant, her brother, a n'tamani
player without children of his own, asked if he could adopt the then
unborn child. At the birth, he laid his little drum at his sister's
head and when the boy was born declared : "this child is my Djigui",
which means "hope" in bamanan, the language of the bambara,
Mali's largest ethnic group. It
is still used, however, to encourage workers in the fields : Djigui
Traoré must therefore not miss a harvest, and this one of the reasons
why he has had difficulty getting his talent recognised in Mali the
village chief won't let him go !. Djigui Traoré is one of the last great m'bolon masters in Mali. |
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19/01/2004 |