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Dix
doigts pour vingt et une cordes, et la magie opère, sûrement, posément.
Ballaké Sissoko nous enlace de sa sonorité
suave et cristalline à la fois, sa kora
magnifiée par ses talents de mélodiste et d'improvisateur. Porteur
de traditions ancestrales, issues des grands maîtres mandingues, Ballaké
s'impose comme un des meilleurs joueurs de la nouvelle génération, en
développant un style très personnel. Ballaké Sissoko est le fils de Djelimady Sissoko, grand maître de la kora mandingue, cette harpe à vingt et une cordes dont le son cristallin a conquis le public international. Ballaké est un des meilleurs joueurs de kora de la nouvelle génération. Il a commencé à apprendre cet instrument dès son plus jeune âge à l'école de son père. Après avoir fait partie du prestigieux Ensemble Instrumental du Mali et accompagné de nombreuses chanteuses maliennes, il s'est fait connaître en se produisant en solo, en duo avec Toumani Diabaté, avec Taj Mahal et de nombreux musiciens. Ouvert
à toutes les aventures et rencontres, c'est un instrumentiste surdoué
qui, s'inspirant de la tradition, a su se forger un style personnel.
II a réalisé cet album au studio Gil Evans d'Amiens, en juin 2000. Cette production s'est déroulée dans un climat détendu, un peu comme une jam-session ou une descarga cubaine. Ce disque en est le reflet. Emotion, élégance, fraîcheur et invention sont au service d'une des plus belles musiques du monde. "Sur
le tapis rythmique tissé par la kora et le balafon se pose une sublime
voix griotte. Mélancolique et vindicative, elle conte les hauts faits
des empereurs mandingues, rend hommage à un guerrier ou à un musicien,
invite les parents à la tendresse...". "On
passe d'une peinture à la Seurat à des tableaux de Monet, d'une métaphore
de luthéranisme (analyse, liberté, rigueur, primat de la grâce) à une
sorte de pratique baptiste (éruption, fixité de la forme, geste plus
hâtif et plus sensuel, primat de l'échange et de la relation)".
"Ballaké
Sissoko donne ici à ses musiciens la possibilité d'un constant
et fascinant dialogue polychrone, où rythmes et tonalités semblent démêler
leurs fils pour mieux pouvoir s'enchevêtrer à nouveau. (...) Ballaké
rénove ainsi trois siècles de musique mandingue". |
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15/01/2004 |