Ensemble
Instrumental du Mali
Une authentique vitrine artistique
Ecole
de l'excellence, symbole de l'unité artistique et culturelle
du Mali, l'Ensemble instrumental national
est un monument de la musique malienne. Le groupe a longtemps été
le passage obligé vers une carrière artistique. A part
Salif Kéita,
Kar-Kar et Ali
Farka Touré, presque toutes les stars (Sidiki
Diabaté et Batourou
Sékou Kouyaté, Fanta
Damba Koroba, Waldé Damba,
Nantenendiè Kamissoko, Saranfing Kouyaté,
Mogontafé Sacko, Orakya Kouyaté, Djelimadi
Diabaté, Hawa
Dramé, Fanta
Damba, Kandia
Kouyaté, Amy
Koïta, Tata Bambo Kouyaté,
Dogomani Dagno, Bako Dagnon...) maliennes y sont
passées. L'histoire d'un ensemble qui ne cesse de faire honneur
à ce pays depuis sa création
L'ensemble
instrumental national (EINM) a été la première
formation créée, en 1961, par le président Modibo
Kéita, le charismatique père de l'indépendance
du Mali. Son ambition était de mettre en valeur l'extraordinaire
patrimoine culturel du pays. "L'Ensemble a pour mission de
prospecter, répertorier et mettre en valeur l'héritage
prodigieux du Mali dans le domaine de la musique et de la chanson",
explique son directeur artistique, M. Massambou
Wélé Diallo.
Le premier directeur de l'Ensemble, N'fa Bourama
Sacko, fut chargé d'abord de recruter les éléments
les plus talentueux de chacune des nombreuses traditions. Il fallait
ensuite coordonner entre elles les différentes formes musicales,
accorder des instruments qui n'avaient pas l'habitude de se côtoyer,
et intégrer le tout dans un spectacle millimétré.
Un arrangement à l'opposé des performances traditionnelles,
ou l'improvisation fait loi.
Fleuron de la créativité artistique du Mali, fierté
nationale, le groupe se confond avec l'histoire du Mali indépendant.
En effet, des cérémonies officielles des grandes rencontres
à la célébration des Journées mondiales
(santé, femmes, enfants...) en passant par les Nuits de la solidarité
et les dîners officiels, il est associé à tous les
grands événements de ce pays. Le talent de ces artistes
n'a pas séduit qu'au Mali parce que la formation a très
tôt eu une grande notoriété depuis ses premières
années de sa création. Une notoriété qui
se manifeste par un palmarès assez fourni et de nombreuses tournées
en Afrique (Guinée-Conakry, Algérie, Niger, Libye, Ghana,
Gambie, Sénégal...), en Asie (Chine, Corée...),
en Europe (France, Allemagne, hollande, Suisse, ex-URSS...) et même
en Amérique (États-Unis...) pour apporter sa contribution
à des festivals prestigieux.
Succession
des vagues de talents
L'histoire
de l'EINM a commencé avec des vurtiosités comme Sidiki
Diabaté, Batourou
Sékou Kouyaté, Bréhima
Kouyaté, Loutigui Diabaté,
Solo Diabaté, Saran Kanouté, Fanta Damba
Koroba, Waldé Damba, Nantenendiè Kamissoko,
Saranfing Kouyaté, Mogontafé Sacko, Orakya
Kouyaté, Djelimadi Diabaté. Beaucoup
de ces pionniers se sont aujourd'hui éclipsés de la scène
de la musique ou même de la vie.
Heureusement, à partir des années 70, qu'ils ont eu le
temps de passer le flambeau et surtout leur ferveur pour cette noble
et exaltante mission à la une nouvelle vague non moins talentueuse
et composée des Tata Bambo Kouyaté,
Hawa Dramé,
Wandé Kouyaté, Ami
Koïta, Kandia
Kouyaté, Coumba
Sidibé, Maïmouna Damba,
Djéli Mady Sissoko...
Des stars bien connues de la musique malienne managées à
l'époque par Harouna
Barry venu de la troupe de Kayes pour assumer la
direction technique.
En 1987, Harouna Barry passe le
spectre du management artistique au maestro Massambou
Wélé Diallo. Le licencié en musique
poursuit la saga avec les Babili Kanouté
et Mamadou Kouyaté (Kora),
Modibo Diabaté (Balafon),
Binèfou Koïta (N'goni),
Mamadou Diallo (flûte), Mahamane
Cissé (soku = violon), Siriman
Sissoko (dundunba), Mohamed Tounkara
(dundunba et djembé)
et Abdoulaye Koné (n'tamani).
La section vocale est animée par Nafissatou
Maïga "Fissa",
Souadou Soumano,
Saranfing Kouyaté, Mbamakan Doumbia, Djénéba
Doumbia, Bintou Sidibé, Adama Sacko, Amy
Diabaté, Bintou Kouyaté et Diawoye Soumano.
La technique est assurée par Youssouf Sissoko.
Tous ces sociétaires de l'EINM, dont le répertoire est
une ingénieuse synthèse de toutes les musiques du Mali,
sont recrutés par concours selon les besoins de la formation.
"Nous pouvons par exemple avoir besoin d'une chanteuse Soninké
ou d'un flûtiste peulh. Nous organisons alors un concours entre
les prétendants et le meilleur intègre l'ensemble instrumental",
explique Massambou Wélé
Diallo. Ses sociétaires majoritairement des
conventionnaires. Mais, on y trouve aussi quelques contractuels et trois
fonctionnaires dont le directeur artistique. "Nous avons récemment
organisé un concours. Ces résultats sont satisfaisants
presque tous les sociétaires auront bientôt le statut de
fonctionnaire", promet Massambou.
La Saga continue de belle manière. Les récompenses succèdent
aux tournées qui prennent leurs sources dans des compositions
originales. En juillet dernier, l'Ensemble instrumental
a participé au Festival de la culture africaine de Kanilaï
(village natal du président de la Gambie, Yaya Djamet) d'où
il est revenu avec une médaille d'or. Une reconnaissance internationale
de plus avant son show inoubliable au Folkife Festival de Washington
dont le Mali était l'invité officiel cette année.
Comme quoi, à l'EINM, les générations passent sans
que le temps puisse érodé ce que le groupe à de
plus spécifique : le talent des sociétaires et l'originalité
des compositions qui s'inspirent des sources traditionnelles de la culture
africaine du Mali. Gageons que les futures générations
qui frappent déjà à la porte de l'Ensemble
pourront sauvegarder ces valeurs essentiellement fondamentales.
Moussa Bolly
Massambou
Wélé Diallo, Directeur Artistique de l'Ensemble
Un discret maestro
On parle très peu de lui. Et pourtant il est l'un des grands
artisans de la renommée musicale internationale du Mali parce
que beaucoup de nos stars sont passées par son école.
Massambou Wélé Diallo, puisque
c'est de lui qu'il s'agit, est un véritable maestro qui brille
aussi bien par son talent que sa discrétion. Profil d'un monument
de la musique malienne.
"J'ai
très tôt été épris de la musique.
Depuis le collège, j'ai commencé à jouer au pipeau
et à l'harmonica", explique Massambou.
Rien qu'en parlant de sa carrière, on sent toute la passion de
cet ingénieux compositeur et rigoureux formateur pour la musique,
l'art et la culture en général.
Des qualités qui lui ont ouvert les portes des formations légendaires
comme les "Pionniers Jazz" de
Niaréla, le "Mélingo Jazz", le "Super
Mono Band" (Bougouni), le "Kéné Star"
(Sikasso) et le "Ciwaara Band" (Kati). Entre temps,
il intègre l'INA comme professeur de musique. Ce qui lui
donne l'opportunité de doter cet établissement d'un orchestre
de filles et d'une formation mixte.
En 1980, le talent de Massambou Wélé
Diallo est récompensé par une bourse d'études
à Cuba où il effectue des études supérieures
en musiques. De retour avec sa licence, il retourne à l'INA comme
chef du Comité pédagogique de musique. Et en 1987, il
est choisi par la Direction nationale des arts et de la culture (DNAC)
comme directeur technique de l'Ensemble instrumental
national du Mali.
"Le directeur artistique est chargé de la composition
du répertoire et de l'arrangement des chansons. Il est le responsable
musical de l'ensemble", explique le maestro qui assume cette
tâche avec une grande réussite connue de tous. En dehors
de l'Ensemble instrumental national, Massambou
ne chôme pas. Il est toujours débordé par
des demandes d'encadrement et d'arrangement des jeunes artistes.
En fait, Massambou est l'un des grands
artisans de l'actuelle notoriété internationale de la
musique malienne parce que des vedettes comme Kandia
Kouyaté, Oumou
Sangaré, Habib
Koité, Wandé Kouyaté,
Rokia Traoré,
Hadja Soumano, Oumou
Soumaré, Nabintou Diakité...
sont passées par ses mains. Elles lui doivent une grande partie
de leur succès.
Compositeur à l'inspiration féconde d'originalité
et arrangeur de génie, on lui doit des compositions à
succès comme "Musolow" (Ensemble
instrumental national), "Solonba" (Super
Mono Band) et "Numuya kulumba" (Ciwaara
Band). Massambou Wélé
est également très convoité par les réalisateurs
et les metteurs en scène des pièces de théâtre
et des films comme "Sigida" de Salif Traoré. Le maestro
est conscient du progrès de la musique malienne. Mais, il a des
craintes. "Il faut se méfier du laissez-aller de la
télévision et des radios qui nous inondent, sans discernement,
des chants et des pas de danse venus d'ailleurs. Ce qui fait que, de
plus en plus, les Maliens, surtout les jeunes, accordent moins d'importance
à notre culture", avertit-il.
Les artistes ont aussi leur part de responsabilité dans cette
situation qui menace l'épanouissement artistique et culturel
de notre pays dans son essence parce qu'ils tombent dans la facilité.
L'observateur propose de "sensibiliser les uns et les autres
dans le sens de la revalorisation de notre patrimoine artistique. Il
est temps d'agir pour sauver notre culture. La musique malienne, quand
elle est bien travaillée, n'a rien à envier aux autres
parce qu'elle se chante bien et se danse sans problèmes".
Cette invasion étrangère n'est pas aujourd'hui la seule
menace qui plane sur la musique voire toute la création au Mali.
"La piraterie est un grand danger qui, s'il n'est pas rapidement
circonscrit, risque de tuer l'art au Mali", prévient
le directeur artistique. Il ajoute, "Lors des dernières
journées de réflexion sur le fléau, nous avons
des propositions concrètes comme la création d'une brigade
spéciale de lutte contre la piraterie. Si elles sont réellement
appliquées, les artistes pourront vivre de leur sueur. En Côte
d'Ivoire, lorsqu'on vous surprend avec une cassette piratée,
vous risquez non seulement la prison, mais vous aurez à payer
pas moins d'un million de F CFA d'amende. La lutte contre la piraterie
est un problème de respect, une question de sérieux et
de sincérité dans l'engagement. Si des pays voisins comme
la Côte d'Ivoire et le Burkina ont pu le circonscrire, le Mali
doit aussi parvenir à le faire".
La quarantaine trébuchante, père de plusieurs enfants
dont seul le benjamin développe un penchant pour la musique,
le maestro se bat surtout pour les nouvelles générations
qui doivent prendre le relais pour sauvegarder la notoriété
internationale aujourd'hui acquise par la musique malienne. Une noble
implication du père, du professeur, de l'arrangeur-compositeur
et du patriote soucieux du bien-être des créateurs et de
la bonne image ainsi que du développement artistique et culturel
de sa patrie. Cela va de soi pour un discret maestro !
Moussa Bolly
*Le
Palmarès de l'EINM
1963 : Médaille de Folklore au Théâtre des Nations
à Paris (France)
1966 : Médaille d'or au premier Festival des Arts Nègres
à Dakar (Sénégal)
1969 : Médaille d'or au premier Festival Panafricain des Arts
d'Alger (Algérie)
1995 : Médaillé d'or de la mélodie à la
Foire Afro-Arabe de Johannesburg (Afrique du Sud)
2003 : Médaille d'or au Festival des Cultures africaines de Kanilaï
(Gambie)
*Répertoire
Duga : hymne à la bravoure / Maliba : gloire au Mali / Mamaya
: morceau d'animation / Soweto : hommages aux victimes des massacres
de Soweto / Sogo : hymne aux chasseurs symboles d'honnêteté
et de bravoure / Soundiata : Epopée mandingue / Dâ Monzon
: Epopée bambara / Sosso : chant pour magnifier la joie, le bonheur
et l'amour / Taara : hommage à la bravoure / Sécurité
: hommage à la vaillante armée malienne / Janjo : hommage
à la bravoure / Mosoluw : hommage aux femmes / Bamba Niaré
: Diatiguiya (hospitalité) |
Instrumental
Ensemble of Mali
An authentic artistic showcase
School of excellence, symbol of the artistic and cultural unit of Mali,
the national instrumental Ensemble is a monument of the Malian music.
It has been for a long time the obliged passage towards an artistic
career. Apart from Salif Kéita,
Kar-Kar and Ali
Farka Touré, almost all the Malian stars (Sidiki
Diabaté and Batourou
Sékou Kouyaté, Fanta Damba Koroba,
Waldé Damba, Nantenendiè Kamissoko, Saranfing
Kouyaté, Mogontafé Sacko, Orakya Kouyaté,
Djelimadi Diabaté, Awa
Dramé, Fanta
Damba, Kandia
Kouyaté, Amy
Koïta, Tata Bambo Kouyaté, Dogomani
Dagno, Bako Dagnon...) passed there. The history of a ensemble
which brings honour to this country since its creation.
The
national instrumental Ensemble (EINM) was the first formation created,
in 1961, by the president Modibo Kéita, the
charismatic father of the independence of Mali. His ambition was to
emphasize the extraordinary cultural inheritance of the country. "The
Ensemble has the role of prospecting, of indexing and of emphasizing
the extraordinary heritage of Mali in the field of the music and of
the song", explains its artistic director, M.
Massambou Wélé Diallo.
The first director of the Ensemble, N’fa Bourama Sacko,
was initially charged to recruit the most talented elements of each
of the numerous traditions. It was then necessary to coordinate the
various musical forms, to tune the instruments which did not use to
rub shoulders, and to integrate the whole in a graduated spectacle;
an arrangement contrary to the traditional performances where the improvisation
makes law.
Floret of the artistic creativity of Mali, national pride, the group
merges with the history of independent Mali. Indeed, from the official
ceremonies of the great meetings to the celebration of the world Days
(health, women, children...) passing by the Nights of solidarity and
the official dinners, it is associated to all the great events of this
country. The talent of these artists did not seduce only in Mali because
the formation has had a great notoriety since the first years of its
creation; a notoriety which shows through a huge prize list and several
tours in Africa (Guinea-Conakry, Algeria, Niger, Libya, Ghana, Gambia,
Senegal...), in Asia (China, Korea...), in Europe (France, Germany,
Nederland, Switzerland, the ex-USSR...) and even in America (the United
States...) to take part in prestigious festivals.
Succession of waves of talents
The history of the EINM started with virtuosities like Sidiki
Diabaté, Batourou
Sékou Kouyaté, Bréhima Kouyaté,
Loutigui Diabaté, Solo Diabaté, Saran
Kanouté, Fanta Damba Koroba, Waldé Damba,
Nantenendiè Kamissoko, Saranfing Kouyaté,
Mogontafé Sacko, Orakya Kouyaté, Djelimadi
Diabaté. Many of these pioneers have today eclipsed from
the scene of music or even of life.
Fortunately, that from the Seventies, they passed the torch and especially
their enthusiasm for this noble and exciting mission to the new wave,
also very talented, composed of Tata Bambo Kouyaté, Awa
Dramé, Wandé Kouyaté,
Amy Koïta,
Kandia Kouyaté,
Coumba Sidibé,
Maïmouna Damba, Djéli
Mady Sissoko... well-known Stars of the Malian music managed
at the time by Harouna Barry
who came from the company of Kayes to assume the technical direction.
In 1987, Harouna Barry
passes the spectrum of artistic management to the maestro Massambou
Wélé Diallo. The bachelor in music continues
the saga with Babili Kanouté and Mamadou Kouyaté
(Kora),
Modibo Diabaté (Balafon),
Binèfou Koïta (n’goni),
Mamadou Diallo (flute), Mahamane Cissé (soku =
violin), Siriman Sissoko (dundunba), Mohamed Tounkara (dundunba
and djembé)
and Abdoulaye Koné (n’tamani).
The vocal section is animated by Nafissatou Maïga "Fissa",
Souadou Soumano, Saranfing Kouyaté, Mbamakan
Doumbia, Djénéba Doumbia, Bintou Sidibé,
Adama Sacko, Amy Diabaté, Bintou Kouyaté
and Diawoye Soumano. The technique is ensured by Youssouf
Sissoko.
All these members of the EINM, which repertory is a clever synthesis
of all the music style of Mali, are recruited through competition according
to needs of the formation "We can for example need a Soninke singer
or a Fulani flutist. We then organize a competition between the applicants
and the best integrates the instrumental ensemble ", explains Massambou
Wélé Diallo. Its members are mainly conventioneers.
But, one finds also some contractual and three civil servant among which
the artistic director "We recently organized a competition. The
results are satisfying, almost all the members will soon have the Status
of civil servant", promises Massambou.
Saga continues in a good manner. The rewards succeed to the tours which
take their sources in original compositions. Last July, the instrumental
Ensemble took part in the Festival of African culture of Kanilaï
(native village of the president of Gambia, Yaya Djamet) from where
it returned with a gold medal, one more international recognition before
its unforgettable show in the Folkife Festival of Washington where Mali
was the official guest this year.
In the EINM, the generations pass without allowing time to erode the
specificity of the group which is the talent of the members and originality
of the compositions inspired from the traditional sources of the culture
of Mali. Let us guarantee that the future generations which already
knock on the door of the Ensemble will be able to safeguard these primarily
fundamental values.
Bolly
Massambou
Wélé Diallo, Artistic Director of the Ensemble
A discrete maestro
One
speaks very little about him. And yet he is one of the largest craftsmen
of the international musical fame of Mali because many of our stars
passed by his school. Massambou Wélé Diallo is a true
maestro who shines as well by his talent as by his discretion.
Profile
of a monument of the Malian music.
"I was very early excited by music. Since secondary school, I started
playing the pipe and the harmonica", explains Massambou. Only through
his way of speaking about his career, we feel all the passion this clever
composer and rigorous formative has for music, art and culture in general.
Qualities which opened to him the doors of the legendary bands like
the "Pioneers Jazz" of Niaréla, the "Mélingo
Jazz", the "Super Mono Band" (Bougouni), the
"Kéné Star" (Sikasso) and the "Ciwaara
Band" (Kati). Meanwhile, it integrates the INA as professor
of music. This gives him the occasion to equip this establishment with
an orchestra of girls and a mixed formation.
In 1980, the talent of Massambou Wélé Diallo is rewarded
by a scholarship in Cuba where it carries out higher studies in music.
When he returns with his licence, he returns to the INA as chief of
the teaching Committee of music. And in 1987, he’s chosen by the
national Management of arts and culture (DNAC) as technical director
of the national instrumental Ensemble of Mali.
"The
artistic director is in charge of the composition of the repertory and
the arrangement of the songs. He is the musical responsible of the Ensemble
", explains the maestro who assumes this task with a great success
known of all. Outside the national instrumental Ensemble, Massambou
is not unemployed. He is always overflowed by requests for framing and
arrangement of the young artists.
In
fact, Massambou is one of the biggest craftsmen of the current international
notoriety of the Malian music because super stars such as Kandia
Kouyaté, Oumou
Sangaré, Habib
Koité, Wandé Kouyaté, Rokia
Traoré, Hadja Soumano, Oumou Soumaré,
Nabintou Diakité... passed by his hands. They owe him
a great part of their success.
Composer with a fertile original inspiration and arranger of genius,
we owe him successful compositions like "Musolow" (national
instrumental Ensemble), "Solonba" (Super Mono Band)
and "Numuya kulumba" (Ciwaara Band). Massambou Wélé
is also very coveted by the creators and the directors of plays and
films like "Sigida" of Salif Traoré. The maestro
is conscious of the progress of the Malian music. But, he is afraid
"It is necessary to look out for the unconstraint of the television
and the radios which flood us, without discernment, with songs and steps
of dance coming from elsewhere. The result is that the Malians, especially
the young people, attach less and less importance to our culture",
he informs.
The artists also have their part of responsibility in this situation
which threatens artistic and cultural blooming of our country because
they fall into the facility. “L'observateur” proposes "to
sensitize people in the revalorization of our artistic inheritance.
It is time to act to save our culture. The Malian music, when it is
well worked, does not have anything to envy the others because it is
sung easily and is danced without problems".
This
foreign invasion is not the only threat which planes over the music
and even over all the creations in Mali "piracy is a great danger
which, if it is not quickly circumscribed, risk to kill art in Mali",
warns the artistic director. It adds, "During the last days of
reflexion on the plague, we have had specific proposals like the creation
of a special brigade to fight against piracy. If they are really applied,
the artists will be able to live of their sweat. In Ivory Coast, when
one sees you with a pirated cassette, you risk not only the prison,
but you will have to pay not less than one million F CFA of fine. The
struggle against piracy is a problem of respect, a question of seriousness
and sincerity in engagement. If nearby countries like Ivory Coast and
Burkina could circumscribe it, Mali must also manage to do it".
Stumbling
forty, father of several children among who only the youngest child
develops a interest for music, the maestro fight especially for the
new generation which must take over to safeguard the international notoriety
acquired by the Malian music. A noble implication of the father, the
professor, the arranger-composer and the patriot concerned by the wellbeing
of the creators and good image as well as artistic and cultural development
of his fatherland. That is totally normal for a discrete maestro!
Moussa Bolly
*
The Prize list of the EINM
1963: Medal of Folklore at the “Theatre des Nations” in
Paris (France)
1966: Gold medal at the first Festival of Negro Arts in Dakar (Senegal)
1969: Gold medal at the first Panafrican Festival of Arts of Algiers
(Algeria)
1995: Gold medal of the melody at the Afro-Arab Fair of Johannesburg
(South Africa)
2003: Gold medal at the Festival of the African Cultures of Kanilaï
(Gambia)
* Repertory
Duga: anthem to bravery / Maliba: glory to Mali / Mamaya: dancing track
/ Soweto: tribute to the victims of the massacres of Soweto / Sogo:
anthem in the hunters symbols of honesty and bravery / Soundiata: Mandingo
Epopee / Dâ Monzon: Bambara Epopee / Sosso: song to magnifier
joy, happiness and love / Taara: homage to bravery / Sécurité:
homage to the valiant Malian army / Janjo: homage to bravery / Mosoluw:
homage to the women /Bamba Niaré: Diatiguiya (hospitality). |